JO 2021. Le skate a-t-il réussi son intégration olympique à Tokyo ?

Pour le skateboard, les Jeux olympiques de Tokyo faisaient office de grande première. À la suite d’une décision d’un Comité international olympique, prise en août 2016, la discipline urbaine a été intégrée comme sport additionnel au programme des Jeux. Le monde de l’olympisme découvrait donc le skateboard, ce week-end, à l’occasion des premiers jours de compétition dans la capitale nipponne. Alors que la Japonaise Momiji Nishiya a remporté la première épreuve féminine de skateboard de l’histoire des Jeux olympiques, ce lundi, l’heure est au premier bilan.

Une discipline spectaculaire

À l’occasion de ces Jeux olympiques, le CIO avait fait le choix d’inscrire deux disciplines au programme : le Park et le Street. Un jargon auquel ont dû se familiariser les suiveurs des Jeux. Le Park correspond à grande fosse dans laquelle les riders s’élancent pour effectuer leurs figures au moment où ils sont en extension. De son côté, dans l’épreuve du Street, les concurrents retrouvent un environnement urbain. Ils doivent réaliser des figures, ce qui reste la base de la discipline mais dans un espace où ils retrouvent des rampes et des marches. L’aspect spectaculaire des figures a plus aux spectateurs. Et la visibilité olympique pourrait bien créer des vocations au sein de la nouvelle génération.

Des sportifs très jeunes

Quand on se penche sur le palmarès des deux premières épreuves de skate de ces Jeux, à savoir le Street, un élément attire l’attention. Les médaillés sont particulièrement jeunes. Si les chez les hommes, les trois médaillés ont respectivement 22, 28 et 20 ans, la moyenne d’âge du podium féminin est bien plus basse. En témoigne la médaillée d’or de Momiji Nishiya, âgée de seulement 13 ans. La Brésilienne Rayssa Leal, médaillée d’argent et la Japonaise Funa Nakayama (16 ans) ne sont guère plus âgées.

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???? La Japonaise Momiji Nishiya devient la première championne olympique de skateboard de l'histoire en remportant l'épreuve de street. La Brésilienne Rayssa Leal est argentée à 13 ans seulement ! #Tokyo2020 #JeuxOlympiques

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— France tv sport (@francetvsport) July 26, 2021

Un style qui détonne

Comment le skateboard, sport urbain qui trouve sa source dans une forme de marginalité allait-il se fondre dans le moule olympique ? Au moment de l’annonce de l’intégration aux JO dès l’édition 2020, une partie de la communauté skate s’était insurgée, soulignant une incompatibilité entre leur sport et l’olympisme. Finalement, les riders ont pu conserver une certaine liberté de style lors de la compétition olympique. Écouteurs dans les oreilles au moment de s’élancer, t-shirts colorés et pantalons larges, la mode urbaine a bien trouvé sa place à Tokyo. En toute décontraction.

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Une nonchalance parfois poussée à l’extrême, de là à interroger. Ainsi, la performance de l’Américaine Alana Smith a interloqué bon nombre de téléspectateurs dans la nuit de dimanche à lundi. Dans le parc d’Ariake de Tokyo, Smith a bouclé les séries avec un score de 1.25 en cumulé, ne dépassant jamais le 0.46/10 sur ses sept tentatives. Bien loin des autres performances du jour. Et pour cause, l’Américaine, pourtant véritable prodige dès son plus jeune âge puisqu’elle est devenue, à 13 ans, la première femme à réaliser un backflip en compétition, n’a tenté que des figures très basiques, loin des rails. Elle a même chuté lors de son deuxième run. Sur les réseaux sociaux, nombreux sont les internautes à s’être laissé aller à des commentaires moqueurs. La seule ombre au tableau d’une intégration plutôt réussie.

Alana Smith va offrir une superbe descente des escaliers à pied.

— Chinigga Rônin (@CeeSnipes) July 26, 2021

Mais comment Alana Smith s'est qualifiée pour le Skate c'est pas possible

— Gui ???? (@GuigzyUTD7) July 26, 2021